<264>Mais je vous plains de tout mon cœur
De rechercher votre bonheur
En tout autre lieu qu'en vous-même.
Je n'ose en dire davantage après ce trait de morale. Recevez, en attendant, mes protestations de la sincère estime et de tous les sentiments avec lesquels je suis, etc., etc., etc.
159. AU MÊME.
Glatz, 28 juin 1742.
Federicus Jordano, salut. Écoute, l'ami Jordan, j'ai trop à faire ici, fortification, justice, économie, militaire, pour l'écrire beaucoup; mais je te parlerai davantage à Berlin.
Adieu. Tes vers allemands sont de l'hébreu pour moi.
160. DE M. JORDAN.
Berlin, 30 juin 1742.
Sire,
Votre Majesté traite bien mal les médecins. Il est sûr qu'ils vont souvent à tâtons dans tout ce qu'ils font; le pays dans lequel ils marchent est un pays de ténèbres et d'obscurité; la nature leur est peu connue. Il en est cependant qui, par leur habileté, savent prévenir les dangers. Rien de plus utile dans un pays qu'un bon chirurgien. Si j'étais prince, je voudrais avoir à cet égard ce qu'il y a de meilleur en Europe.