<279> que Jordan! Il loge chez lui ce qu'il y a de plus célèbre. On te fera une ode comme au cabaretier des Muses. Que de belles productions vont éclore! Jordan, divin Jordan, je touche au moment de ton apothéose, à ce moment que j'attends avec tant d'impatience, à ce moment où tous ces titres de livres appris par cœur, tout ce fatras immonde de littérature va enfin illustrer mon savantasse.
Je te vois, mon cher coryphée,
Sur un tas de livres poudreux,
Tous symétrisés en trophée,
Placé comme un vainqueur heureux.
Mon idiotisme se mettra mercredi très-humblement aux pieds de Ta Sapience. Je me flatte de te voir alors chez moi et de t'assurer, etc.
175. AU MÊME.
Crois-tu, Jordan, mon cher enfant,
Qu'à ce maudit frère d'Argens
Je rumine à chaque moment?
Chez moi sont d'éternels tourments :
L'un me dit un mot un instant,
Un autre me présente un plan.
Là le procès d'un paysan.
Ici dégoûts d'un courtisan;
Et moi, que ce bruit insolent,
Ce vrai tapage de Satan,
Étourdit tout le long de l'an,
Malgré ce fracas que j'entends.
Puis-je encor penser à d'Argens?