<284>Ni pour tant d'autres savants gueux;
Mais les Muses se pâment d'aise
En voyant les auteurs heureux
Qui célèbrent des noms fameux.
Jordan, l'Apollon que j'invoque,
Jordan, l'ami que je provoque
A venir dans ces charmants lieux.
Toi, qui rends ma lyre moins rauque.
Ainsi mes vers ne sont heureux
Qu'en célébrant des noms fameux.
Achète-moi les collections de cartes dont je puis avoir besoin, et fais-moi relier cela par provinces; mais point d'Afrique, d'Asie, ni d'Amérique, ni d'Espagne, ni de Portugal. Adieu.
180. AU MÊME.
Rêveur, grognard, sombre Jordan.
De qui la tristesse profonde
Se consume le long de l'an
Sur le mal qui se fait au monde,
Enfin, dites-moi, jusqu'à quand,
Triste imitateur d'Héraclite,
Dans votre niche hétéroclite
Morfondrez-vous tous vos talents?
Esprit né pour les changements,
Suivez du joyeux Démocrite
L'exemple et les amusements.
J'admire fort votre sagesse;
Mais qu'à Salente l'on me fesse,