<301> je suis ami, je le suis véritablement, vous pouvez juger de ce que j'ai souffert sur votre sujet. Mais brisons sur une matière aussi odieuse qu'affligeante, et revenons-en au présent. Vous savez que ma situation a changé de beaucoup à son avantage; mais vous ne savez pas, peut-être, que l'on grave bien profondément dans le marbre, et que cela y reste toujours. Je n'ai pas besoin de vous en dire davantage, car de là vous pouvez comprendre à peu près l'état de ce qui nous regarde. Pour ce qui me regarde, vous pouvez compter sur mon estime, sur mon amitié et mon assistance. J'ai toujours à votre égard les sentiments que j'ai conservés d'autrefois. J'espère qu'un temps viendra qui m'ouvrira des occasions à vous le témoigner. Comptez, mon cher, que ce ne sont point des paroles, mais des réalités dont je vous donnerai pour preuves mes actions. Adieu, cher ami; je suis tout à vous.
F......c.
Attachez-vous au porteur de celle-ci, qui est mon très-fidèle ami.
4. AU MÊME.
Berlin, 19 mars 1734.
Mon cher Duhan,
Vous savez le risque que l'on court quand on ne peut faire les choses qu'en tremblant. C'est pourquoi je ne vous ai pu répondre qu'à présent, en ayant une bonne occasion par ma sœur.a Elle vous dira tout ce que je pense sur votre sujet. Je suis toujours le même, mais semblable à un miroir, qui est obligé de mirer tous les objets qui se
a Philippine-Charlotte, duchesse de Brunswic.