<358> Duchesse pour ma réception, en cas que j'eusse pu avoir la satisfaction de leur faire ma visite. Comme j'en suis extrêmement charmé, vous ne manquerez pas de le leur faire connaître d'une manière convenable, en les assurant de mes amitiés et du regret que je sens de ce que la précipitance de mon retour m'a empêché de jouir de ce plaisir. Vous insinuerez surtout à cette digne duchesse que je m'estimerais fort heureux, s'il lui plaisait de m'honorer de sa présence à Berlin, l'hiver prochain, où je m'efforcerais de lui en rendre le séjour aussi agréable qu'il serait possible. Sur ce, je prie le bon Dieu qu'il vous ait en sa sainte et digne garde.
aJ'espère que, vous accordant ce que vous avez demandé, vous resterez à Berlin, et ne serez pas toute l'année à Molsdorf, sans quoi vous ne devez pas vous attendre à rien de moi.
Federic.
5. AU MÊME.
Potsdam, 14 août 1744.
Vos deux représentations du 9 et du 12 de ce mois me sont bien parvenues, et je vous sais très-bon gré de vos sentiments de dévotion au sujet de mon expédition. Quant à votre demande, vous n'aurez pas oublié que, au lieu des cinq mille écus que je vous avais promis, je vous ai donné un canonicat qui vous a enrichi de huit à dix mille écus. Vous vous souviendrez aussi que c'a été à condition que vous ne songeriez point de dépenser l'argent à Molsdorf, mais que vous demeureriez à Berlin. Quoi qu'il en soit, je veux bien pour la der-
a De la main du Roi.