« <IV> sous la condition expresse de la restitution des originaux, ce dépôt, que nous lui avons promis de publier de la manière la plus propre à en faire connaître le prix. »
La direction de la bibliothèque de l'Ermitage impérial de Saint-Pétersbourg a bien voulu nous communiquer une copie des vers qui font partie de la lettre no 8 de notre édition. Le texte de cette copie, de la main du baron de Keyserlingk, est conforme au nôtre, à quelques légères variantes près.
La correspondance avec Duhan renferme vingt-sept lettres, dont vingt-cinq de Frédéric et deux de M. Duhan, plus, une lettre de Frédéric à la mère et une à la sœur de son ancien précepteur.
IV. CORRESPONDANCE DE FRÉDÉRIC AVEC MAURICE DE SAXE. (Octobre 1745-1749.)
Le comte Maurice de Saxe, né à Goslar le 28 octobre 1696, et nommé maréchal de France en 1743, mourut à Chambord sur la Loire, le 30 novembre 1750. Frédéric, qui avait fait sa connaissance à Berlin, au mois de mai 1728, l'avait revu au camp de Mühlberg, en 1730, et en Moravie, pendant la campagne de 1742. Le 15 juillet 1749, Maurice vint à Potsdam rendre ses devoirs au Roi, qui, grand admirateur de ses rares talents militaires, le combla des témoignages de son estime.
Le baron d'Espagnac dit dans son Histoire de Maurice comte de Saxe. A Lausanne et Neufchâtel, 1774, t. II, p. 515 : « Il avait eu l'honneur, pendant ses dernières campagnes de Flandre, d'être en correspondance avec le roi de Prusse; il est fâcheux pour son éloge que les lettres de ce prince, que l'auteur a lues, n'aient pas été rendues publiques. »a Nous partageons ces regrets, ne pouvant donner que deux lettres de Frédéric et cinq du maréchal de Saxe. Quant à celles-ci, nous en avons copié deux, celles du 20 mai et du 18 juillet 1746, sur les ori-
a La dernière phrase de ce passage a été modifiée comme suit dans la seconde édition de l'Histoire de Maurice comte de Saxe. A Paris, 1775, in-4, t. II, p. 488 : « Il est fâcheux pour l'instruction des militaires que les lettres de ce monarque n'aient pas été rendues publiques. »