<196> risquer en lui envoyant la lettre ci-jointe, accompagnée de quelques lignes d'assurances de respect de ma part, et chargeant de tout le paquet le jeune Bechtolsheim, beau-frère de notre ministre, qui aura l'honneur de lui remettre la dépêche et de présenter l'hommage respectueux de nos cœurs à V. M. Selon toute apparence, V. M. verra par l'incluse que les lignes qu'elle daigna m'adresser, il y a quelques semaines, sont arrivées à bon port. La juste appréhension de devenir importune m'a empêchée, Sire, de vous en avertir moi-même plus tôt. Mais j'ose avouer que c'est avec un plaisir infini que je profite de l'occasion présente pour témoigner à V. M. l'intérêt vif et sincère que nous prenons, le Duc et moi, à la fin glorieuse de ses campagnes. Puisse le destin être propice à nos souhaits en récompensant votre courage et votre sagesse! Puissiez-vous cueillir les fruits de vos efforts, et joindre les branches d'olive à vos palmes et à vos lauriers! Que V. M. ne balance pas à me charger des ordres qu'elle voudra donner à notre auteur; il s'y attend, Sire, et je me sens trop flattée de pouvoir vous prouver mon zèle, pour n'en pas rechercher les occasions avec ardeur et empressement.
Accordez-moi, Sire, la continuation de vos bontés, dont dépend le charme de ma vie et le bonheur de toute ma maison. C'est avec l'attachement le plus parfait que j'ai l'honneur d'être, etc.a
a Cette lettre se trouve dans le recueil venu de Gotha; mais ce n'est qu'une simple copie sans signature, et terminée, comme dans notre texte, par le mot etc.