<171> la façon dont il m'a parlé à ce sujet; c'est un brave homme, véritablement attaché à V. M., et un de nos bons citoyens de Berlin.
Si V. M. le souhaite, j'irai pour vingt-quatre heures à Sans-Souci, et je lui donnerai des nouvelles exactes et détaillées de la galerie et du reste du jardin. Je vois, malgré tous vos ennemis, arriver bientôt le temps où vos peines et vos inquiétudes seront finies. Plus j'examine la situation des affaires des Français, et plus je deviens assuré qu'ils feront la paix avant qu'il soit deux mois; et, si V. M. veut me le permettre, je parierai contre elle mes six plus belles estampes contre six autres que, avant la Saint-Jean, les Français auront fait la paix. V. M. dira peut-être que je ne fais pas grand fond sur mon pari, puisque je ne risque que six morceaux de papier; mais j'aurai l'honneur de lui répondre que, dans ma façon de penser, une estampe n'est pas une badinerie, et que je donnerais jusqu'à la fin des siècles tous les Français au diable, s'ils me faisaient perdre mon pari, leur souhaitant d'être encore plus fous qu'ils ne le sont, plus gueux qu'ils ne le deviennent tous les jours, et plus battus qu'ils ne l'ont été à Rossbach et à Minden, s'ils me jouaient un pareil tour. J'ai l'honneur, etc.
P. S. Lorsque la correction du vers de l'Épître au maréchal Keith est arrivée, l'édition était déjà faite, mais je vais faire mettre un carton; il est, dans l'exemplaire que je vous envoie et dans ceux qui sont presque reliés, comme je l'avais corrigé.