<384>

261. AU MÊME.

(Péterswaldau) 17 août 1762.

J'envoie aujourd'hui un courrier avec des postillons,a puisque vous êtes en goût des postillons. Schweidnitz n'est pas pris encore, mais trente mille hommes qui marchaient à son secours, et qui nous ont attaqués, sont battus. Les nouvelles publiques vous en diront les détails. L'affaire a commencé hier après midi, à cinq heures, que Daun a attaqué le prince de Bevern, et à sept heures ils étaient déjà battus. Adieu, mon cher marquis; pourvu que vous m'annonciez ce qui vous fait plaisir, je vous servirai en conséquence. Vous voulez des courriers, et je vous les envoie.

262. AU MÊME.b

Jägerndorf, août 1762 (Péterswaldau, 19 août 1762).

Eh bien, voilà ces postillons;
Vous les voulez, je les envoie.
Puissent-ils de nos camps et de nos pavillons
Reconduire chez vous le plaisir et la joie,
La vive et saillante gaîté,
Compagne de votre bel âge!
Puisse le récit non flatté
D'un assez léger avantage
Rétablir la sérénité,
Le calme et la tranquillité
Dans votre âme abattue après un long orage!
Ces rapides courriers n'annoncent pas la fin


a Pour annoncer la victoire de Reichenbach, remportée le 16 août 1762. Voyez t. V, p. 224 à 228.

b Cette lettre se trouve aussi au t. XII, p. 255-257.