« <XIII>ter dans l'exercice d'un ministère dont l'importance et l'utilité a toujours vivement touché mon cœur, j'osais quelquefois mettre au pied du trône des sermons relatifs à quelque circonstance intéressante pour l'Église ou la patrie. Le Roi les reçut toujours avec bonté. Une preuve de l'intérêt qu'il prenait à l'influence de la religion sur le bonheur public, c'est la lettre du Cabinet, en date du 29 de juillet 1776, dont je fus honoré à l'occasion d'un sermon sur l'amour de la patrie que j'avais osé présenter à Sa Majesté. »
XI. LETTRE DE FRÉDÉRIC A M. DE DOMASCHNEW. (17 novembre 1776.)
L'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg, se disposant à célébrer le jubilé pour le cinquantième anniversaire de sa fondation,a demanda au Roi la permission de l'inscrire au nombre de ses membres honoraires. La réponse de Frédéric, adressée à M. de Domaschnew, directeur de cette Académie, a été imprimée dans l'ouvrage de Jean-Jacques Moser, Versuch des neuesten Europaïschen Völkerrechts in Kriegszeiten. Francfort-sur-le-Main, 1779, t. I, p. 357. Nous l'y avons copiée, en la collationnant à la minute autographe conservée à Berlin, aux archives royales du Cabinet (F. 58, J). Le Roi a mis de sa main, au haut de cette lettre : « Réponse au Russe de l'Académie de Pétersbourg; » à la fin de la pièce le mot Curialia; enfin, plus bas, à droite, sa signature « Fr. » Plus bas encore, à gauche, se trouve la date : « A Potsdam, ce 17 de novembre 1776, » de la main d'un conseiller de Cabinet.
a L'Académie de Saint-Pétersbourg fut fondée le 25 décembre 1725.