53. AU MÊME.
Potsdam, 26 janvier 1774.
Monsieur le comte de Hoditz, vous parlez presque comme Voltaire dans votre lettre de félicitation du 14 de ce mois; mais vous pensez infiniment mieux que lui. Vous réunissez l'éloquence et le sentiment dans vos vœux au retour de mon jour de naissance, et c'est précisément cette combinaison qui me rend extrêmement sensible à tout ce que vous demandez au ciel en ma faveur. Oui, mon cher comte, je vous rends cette justice qu'il n'y a pas un mot dans tous vos vœux qui ne parte d'un cœur qui m'est très-sincèrement attaché et dévoué;<268> et vous me rendrez en retour celle d'être persuadé qu'il n'y a ni bonheur ni prospérité que je ne vous souhaite du fond de mon cœur, et que l'intérêt que j'y prendrai sera toujours aussi vif et tendre que le sont les sentiments d'estime et d'amitié que vous me connaissez pour vous. Sur ce, etc.