<VIII> Quant à la Lettre en vers et prose du 17 novembre 1759,a qui fait partie des éditions de Kehl et de Bâle, elle n'a pas été admise par les éditeurs du Supplément, non plus que les deux lettres du 20 mars et du 3 avril 1760,b parce qu'elles avaient été imprimées toutes trois parmi les poésies, dans le septième volume des Œuvres posthumes, p. 254, 287 et 297. L'édition de Berlin, c'est-à-dire les volumes VIII, IX et X des Œuvres posthumes et le second volume du Supplément, contient donc, si l'on y ajoute les trois pièces du VIIe volume des Œuvres posthumes, deux cent quatre-vingt-onze lettres de Frédéric à Voltaire; les réponses de celui-ci ne s'y trouvent pas.

En comparant les trois éditions dont nous venons de parler, on remarque, il est vrai, dans beaucoup de lettres du Roi une sensible diversité des textes, qui ont été corrigés et mutilés par des raisons particulières aux éditeurs. Cependant ces variantes ne sont pas toujours d'une importance telle, qu'il vaille la peine de les noter. Mais il y en a un certain nombre que nous avons dû indiquer au bas de notre texte. Les passages omis ont été restitués. Nous avons toujours annoncé la source d'où nous avons tiré ces variantes et ces additions.

Telles sont, en ce qui concerne les lettres de Frédéric, les anciennes éditions de sa correspondance avec Voltaire où nous avons puisé notre texte. Quant aux lettres de Voltaire à Frédéric, nous suivons fidèlement l'excellente édition des Œuvres de Voltaire par M. Beuchot; la correspondance des deux écrivains y est imprimée par ordre chronologique dans les tomes LII à LXX. Pour les lettres de Frédéric à Voltaire, nous ne tirons qu'une seule piècec de cet estimable recueil; mais pour celles de Voltaire à Frédéric, nous le considérons comme notre source principale, et nous en tirons deux cent cinquante-cinq lettres.

Voilà tout ce que nous avons à dire de ces quatre grandes éditions de la cor-


a Le numéro 369 de notre édition.

b Les numéros 372 et 313 de notre édition, qui ne se trouvent ni dans celle de Kehl, ni dans celle de Bâle.

c Le numéro 328(b) de notre édition.