<223>nasse. V. M. ne m'a point envoyé l'Épître à M. Algarotti. Je crois qu'à la place on a mis dans le paquet une seconde copie de celle à M. Darget.
Je me mets aux pieds de V. M.
234. DU MÊME.
Paris, 15 mai 1749.
J'aurai l'honneur d'être purgé
De la main royale et chérie
Qu'on vit, bravant le préjugé,
Saigner l'Autriche et la Hongrie.
Grand prince, je vous remercie
Des salutaires petits grains
Qu'avec des vers un peu malins
Me départ votre courtoisie.
L'inventeur de la poésie,
Ce dieu que si bien vous servez,
Ce dieu dont l'esprit vous domine,
Fut aussi, comme vous savez,
L'inventeur de la médecine.
Mais vous avez, aux champs de Mars,
Fait connaître à toute la terre
Que ce dieu qui préside aux arts
Est maître dans l'art de la guerre.
C'est peu d'avoir, par maint écrit,
Etendu votre renommée;
L'Autriche à ses dépens apprit