[M. de Hertzberg à Frédéric, Berlin, 19 novembre 1780]
Le Roi avait écrit à la marge : « Je ne peux plus rien changer à ces bagatelles. » L'impression de l'ouvrage étant ensuite avancée, M. le comte de Hertzberg l'envoya au Roi avec la lettre suivante :
Berlin, 19 novembre 1780.
Comme l'impression de l'ouvrage que Votre Majesté a daigné confier au professeur Thiébault et à moi ne pourra être achevée que vers la fin de la semaine, je prends la liberté de lui en présenter la première feuille en français et en allemand. V. M. verra qu'on a exactement suivi l'original français, à quelques fautes typographiques près, qui seront encore corrigées. J'espère aussi qu'elle sera contente de la traduction allemande, que j'ai fait faire par le conseiller de guerre et archivaire Dohm,384-a et qui répond aussi parfaitement à l'ori<385>ginal, quoique, pour être conforme au génie de la langue, elle ne soit pas tout à fait littérale. C'est en relisant et en traduisant cet écrit admirable que j'ai été encore plus pénétré et convaincu de la vérité et de la justesse des excellentes leçons que V. M. y donne à sa nation.
384-a Chrétien-Guillaume Dohm, professeur à Cassel, anobli depuis le 2 octobre 1786, avait été nommé, le 28 septembre 1779, conservateur des grandes Archives royales, à Berlin, avec le titre de conseiller de guerre.