<112> la gloire. La renommée, Sire, nous annonce avec les plus grands éloges un écrit plein de force et de dignité que V. M. vient de publier sur la situation présente de l'Empire.a Nous n'avons point encore lu en France cet écrit si digne de vous, mais nous désirons ardemment de le lire, étant accoutumés depuis longtemps à admirer également V. M. et dans ce qu'elle fait, et dans ce qu'elle écrit.
Je suis avec le plus profond respect, et avec des sentiments d'admiration et de reconnaissance que je conserverai jusqu'au tombeau, etc.
199. DU MÊME.
Paris, 29 juin 1778.
Sire,
Votre Majesté ne sera sans doute ni étonnée ni offensée du silence que je garde depuis trois mois à son égard. J'ai cru devoir respecter en ce moment les occupations vraiment respectables qui, sans doute, remplissent tout le temps de V. M., qui lui font jouer aux yeux de toute l'Europe un rôle si grand et si digne d'elle, et pour le succès desquelles toute l'Europe, et en particulier toute la France, font les vœux les plus ardents et les plus sincères.
Nous avons ici dans la littérature un événement bien intéressant pour elle, la mort de M. de Voltaire.b V. M. aura su sans doute toutes les sottises qui ont été faites et dites à cette occasion, le refus que son
a D'Alembert veut parler des Considérations sur le droit de la succession de Bavière. Février 1778. Voyez le Recueil des déductions, etc., publié par le comte de Hertzberg, t. II, p. 1-24.
b Arrivée le 30 mai.