<195> M. Mayer, en cas que, après les informations, elle le juge digne de les obtenir.
Il ne me reste d'espace, Sire, que pour renouveler à V. M. les vœux ardents que je ne cesse de faire pour son bonheur, pour l'accroissement de sa gloire, si cet accroissement est possible, pour sa santé, son repos et sa conservation. On m'écrit que V. M. se porte mieux que jamais, et je réponds avec cet ancien : Les dieux sont donc quelquefois justes!
Je suis avec la plus tendre vénération, etc.
230. A D'ALEMBERT.
Le 24 février 1781.
L'ouvrage que je vous ai envoyé est l'ouvrage d'un dilettantea qui, prenant part à la gloire de sa nation, désirerait qu'elle perfectionnât autant les lettres que l'ont fait les nations ses voisines qui l'ont précédée de quelques siècles. Loin d'être sévère, je ne l'ai fouettée qu'avec des roses; il ne faut pas abaisser ceux que l'on veut encourager; au contraire, il faut leur faire voir qu'ils ont le talent, et qu'il ne leur manque que la volonté de le perfectionner; et en cela, une pédanterie grossière et le manque de goût sont les plus grands obstacles qui les arrêtent. J'avoue que le génie n'est pas aussi commun qu'on le croit, et que des hommes déplacés, qui auront fait merveille dans un genre, ne réussissent pas également dans les autres. Dans les écoles et les universités de mon pays, j'ai introduit la méthode d'instruction que
a Voyez t. XXIII, p. 277 et 363, et t. XXIV, p. 167 et 563.