<224> antiquités militaires, en physique et en histoire naturelle; il sait l'allemand, l'italien et le polonais; il a envoyé à l'Académie de Berlin différentes observations insérées dans ses Mémoires; il l'ait actuellement imprimer à Paris la traduction d'un ouvrage de M. Achard sur les pierres précieuses; il est lié avec plusieurs membres de l'Académie; la mort de M. de Francheville, la retraite de M. Béguelin, pourraient faciliter son entrée dans cette compagnie, où il ne serait pas déplacé, à moins que V. M. n'aimât mieux l'employer ou dans son cabinet, ou dans sa chancellerie, ou comme secrétaire de légation. Je le crois également propre à tous ces objets par la variété des connaissances qu'il a acquises. Si les services de cet homme de lettres, Sire, peuvent convenir à V. M., il attend à ce sujet ses ordres et ses intentions.

Je suis avec la reconnaissance et la vénération la plus tendre, etc.

242. A D'ALEMBERT.

Le 27 septembre 1781.

Un ignorant de mon espèce s'édifie des leçons qu'il reçoit d'un savant de la première classe, et tels auteurs me paraissent moins absurdes quand vous citez leurs passages que lorsqu'on lit leurs œuvres de suite. La malignité qui cite tronque les originaux, et rend hérétiques les passages les plus orthodoxes; le philosophe qui cite donne une apparence de bon sens aux choses les plus triviales. Je félicite donc ceux dont vous me parlez de ce que leurs mauvais madrigaux ont été insérés dans vos écrits. Je n'en suis pas moins persuadé que Virgile, Horace et Voltaire l'emportent de beaucoup, à votre jugement, sur ces faiseurs d'hyperboles, et que vous ne les mettrez jamais en