17. AU MÊME.
Le 28 novembre 1780.
.... Pour vos nouvelles de la santé de mon ministre d'État de Hertzberg, votre collègue, elles m'ont fait un plaisir bien sensible. Son médecina m'a rapporté également que son état est tel, que, à moins d'une récidive, et pourvu qu'il se tienne bien tranquille et éloigné de toute occupation quelconque, ces prémices de convalescence feront journellement des progrès, et le mèneront à un rétablissement parfait. Je souhaite que ce pronostic favorable se remplisse,b et qu'aussi votre santé reste intacte et aussi inaltérable que je le désire.
18. AU MÊME.
Potsdam, 23 avril 1781.
Le Roi n'est nullement embarrassé de sa lettre à l'impératrice de Russie. S. M. sait trop bien comment la rendre intéressante à S. M. I. Ce n'est pas non plus le moment actuel qu'elle redoute. Elle sent bien que ce premier pas de l'Impératrice vers l'Autriche ne sera pas décisif. Ce n'est uniquement que l'avenir qui lui présente une perspective alarmante. Ce premier pas fait, l'Empereur épiera bien l'occasion pour faire avancer la Russie et l'enfoncer imperceptiblement dans ce labyrinthe, qu'elle ne saura plus reculer, et sera à sa discrétion lorsque la Providence jugera à propos de disposer des jours de S. M. C'est là
a Le conseiller intime Cothenius, médecin du Roi. Voyez t. XIII, p. 34; t. XIX, p. 38; t. XX, p. 137; et t. XXII, p. 323.
b Voyez t. XXIV, p. 385-387.