<403>semble, pour réclamer ce dépôt précieux, le zèle sera le même, et nous aurons rendu ce service à la postérité.
Je suis avec le plus profond respect, etc.
25. DU MÊME.
Le 31 mars 1786.
Sire,
Il est certes bien glorieux pour moi que M. le marquis de Condorcet m'ait constitué son facteur auprès de V. M., sans quoi je n'oserais rendre mes lettres si fréquentes; mais en expédiant celles des autres, il me semble qu'il doit m'être permis d'y joindre mon hommage. M. de Condorcet, recommandant à mes soins les deux lettres qu'il vient de me confier, me donne le droit, Sire, de remercier très-humblement V. M. de celle dont elle m'a honoré le 6 février dernier. Si un monarque rassasié de gloire, qui règne sur les bords de la Baltique, ne permet pas qu'on lui parle d'encens, j'ai plus de tort qu'un autre d'être tombé dans cette faute, parce que je ne connais à un homme né sur les bords du Danube aucun droit d'employer une production si précieuse, et je ne sais si, dans l'opinion des Lutéciens vulgairement appelés badauds de Paris, un Obotrite et Vandale n'a pas une très-grande supériorité sur un Danubien ou simple habitant riverain de ce fleuve.
Je désire bien vivement que le comte de Romanzoff, en méritant l'approbation de sa cour, puisse obtenir l'estime de celle auprès de laquelle il va résider. V. M. me fait trop d'honneur en le qualifiant mon élève. Notre association pour le voyage que nous avons fait en-