<574> de tout ce que j'ai vu à Stettin, et surtout du régiment de Baireuth, dont je puis me servir comme de cavalerie pesante, comme de dragons, comme de hussards, et comme de fantassins; c'est sans contredit le modèle des dragons, et qui, selon l'apparence, à en parler humainement, doit faire des merveilles.
J'ai à présent le dessein de remonter tous les surnuméraires de la cavalerie, ce qui me fera une augmentation de quinze cents chevaux dans l'armée. Cela se fera l'année qui vient; j'espère que vous l'approuverez. Adieu, cher Rottembourg; Dieu vous donne vie, santé et contentement!
8. DU COMTE DE ROTTEMBOURG.
Aix-la-Chapelle, 23 juillet 1743.
Sire,
J'ai reçu la lettre du 13, dont Votre Majesté m'a honoré. Je suis charmé que vous ayez été content de la revue de Stettin. Rien ne me fait plus de plaisir que de voir que la cavalerie a été bien en ordre, surtout le régiment de Baireuth. J'ai trouvé toujours cedit régiment fort beau; je désirerais bien, Sire, que ma revue de Cüstrin eût le même sort, et que vous ayez trouvé mon régiment en ordre. Je suis au désespoir de n'avoir pu m'y trouver; je puis assurer V. M. que, aussitôt que je serai rétabli, je ne négligerai rien pour être plus exact que jamais à votre service. Je n'ai, en vérité, d'autre but au monde que d'avoir le bonheur de vous plaire et de me faire une réputation dans mon métier, ce qui, je le sens fort bien, ne se peut faire sans beaucoup d'application et de peine. Pour dire le vrai, j'ai trop de vanité pour rester dans le médiocre, et si je savais de ne pouvoir parvenir