<588> Fiance; mais il n'aura pas session à la connétablie, qui est le tribunal des maréchaux de France, où ils jugent tous les différends qui arrivent parmi la noblesse, à cause que ledit comte de Saxe n'est pas catholique; mais il aura d'ailleurs tous les honneurs militaires attachés à sa charge.
La France a pris un parti fort sage : c'est de mettre Ions les jeunes gens qui ne sont pas bien forts et robustes des régiments dans la milice; et on a choisi dans les milices les plus beaux hommes pour recruter les régiments. De cette façon, cela donnera le temps à ces jeunes gens de se former et de devenir assez robustes pour porter les armes l'année qui vient, s'il est nécessaire.
M. le comte de Saxe m'a dit, Sire, que M. d'Osten, qui est celui qui commande son régiment de uhlans, lui joue toutes sortes de tours, et qu'il n'est pas fidèle sur le compte d'argent. Je doute fort que ce régiment devienne jamais complet, du moins jamais en Tartares, comme en était le premier projet.
Je me suis donné toutes les peines du monde pour vous trouver un homme propre à remplacer Pöllnitz; je ne l'ai pas encore trouvé, mais j'ai en vue un très-bon sujet. Si je le puis avoir, je crois que vous en serez content, Sire.
Je prie aussi V. M. de me répondre sur l'arrangement que je lui ai mandé que j'ai pris avec les chirurgiens que vous m'avez demandés, afin que ces gens sachent leurs emplois, et ce qu'ils auront par an, et ce que vous leur destinez pour leur voyage d'ici en Prusse.
Il ne me reste qu'à vous renouveler les assurances du profond respect avec lequel je suis, etc.