<611> fleurs. Adieu; je vous souhaite santé et contentement, vous assurant que je suis votre fidèle ami.
35. AU MÊME.
Ce 2 (octobre 1747).
Vous avez plus de foi aux médecins que moi. Votre Lieberkühna vous enfarine la gueule en vous parlant névrologie, ostéologie, et en débitant de grands termes où lui-même il n'entend rien.
La mort du cardinalb ne me donne aucune pension à disposer; l'évêque paye les dîmes comme un autre ecclésiastique, et sa principauté est comme le bien d'un gentilhomme qui a une taxe fixe, et de plus, il y aura encore bien des difficultés à aplanir avant que de l'établir solidement.
Lani est un faquin qui tient à Paris des discours insolents. J'ai fait arrêter ses gages, et j'ai mis des émissaires en campagne pour en avoir un nouveau.
Je me sers à présent d'un autre médecin,c moins charlatan que le vôtre.
Adieu; je vous souhaite de la santé, sans quoi il n'y a rien dans le monde, et je vous embrasse.
a Voyez t. XVIII, p. 68.
b Le cardinal comte de Sinzendorff, évèque de Breslau, mort le 28 septembre.
c Probablement Cothenius. Voyez t. XIII, p. 34; t. XIX, p. 38; et t. XX, p. 137.