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15. A LA MÊME.

Potsdam, 28 octobre 1771.



Madame la comtesse de Skorzewska,

J'ai reçu votre lettre du 20 de ce mois; et quelque compatissant que je puisse être aux plaintes que vous m'y faites sentir sur les malheurs qui accablent votre patrie, vous ne pourrez cependant raisonnablement vous en prendre qu'à la conduite outrée des confédérés, puisque ce n'en est qu'une suite que je vous ai prédite, si vous vous en souvenez bien, et que si les confédérés persistaient dans leur entêtement à vouloir détrôner leur roi, ils pourraient bien avoir affaire avec les puissances qui lui ont garanti le trône. Voilà à présent le cas, et auquel je veux bien encore ajouter que si ces confédérés ne changent pas bientôt de sentiment, ils mettront le comble aux malheurs qui abîment la Pologne. Je plains d'avance vous, comtesse, et tous les honnêtes Polonais; mais je n'y saurais point remédier. Sur ce, etc.

16. A LA MÊME.

Potsdam, 8 mai 1772.



Madame la comtesse de Skorzewska,

Vos deux lettres du 25 d'avril dernier, l'une physique, l'autre économique, m'ont été fidèlement rendues. Des Cartes et Gassendi n'auraient pu mieux traiter la question qui fait l'objet du mémoire que vous m'avez présenté à la suite de la première, et c'est bien diriger vos talents par des vues utiles à l'humanité. C'est tout ce que je puis