<676> vous dire à ce sujet. Votre modestie m'impose silence, et je lui obéis à regret. Je passe au contenu de votre seconde lettre, qui regarde le transport de cent winspels de grains que vous avez déposés à Driesen, et que vous voudriez vendre en Saxe. Quelque plaisir que je trouve à vous obliger, il faut pourtant que je vous demande un petit délai pour consentir à ce transport. Vous savez, madame, que les grains n'abondent pas trop dans mes propres Etats, et que, en père de la patrie, je ne saurais en permettre la sortie qu'après avoir suffisamment pourvu à leurs besoins. Dans un mois d'ici, je pourrai en mieux juger; et si alors je puis déférer à votre demande sans risque pommes propres États, je le ferai avec le même plaisir avec lequel je saisis les autres occasions qui se présentent de vous obliger. En attendant, je prie Dieu, etc.
17. A LA MÊME.
Potsdam, 19 septembre 1772.
Madame la comtesse de Skorzewska,
Très-sensible à l'obligeante lettre que vous m'avez bien voulu écrire sous le 10 de ce mois, je crois n'y pouvoir mieux répondre qu'en vous assurant que, me félicitant d'être devenu, ces jours passés, de vos proches voisins, je désire d'entretenir un si bon voisinage avec vous, que jamais désunion n'osera troubler ni déranger la sincère disposition où je suis de ne vous donner que des sujets d'en être parfaitement satisfaite, et de ne pas méconnaître cet ancien ami qui ne cesse point de prier Dieu, etc.