<117> maréchalat du prince Louis aura été un des principaux motifs qui aura déterminé le Duc.
Toute expression ne serait suffisante pour vous marquer les sentiments de vénération, d'attachement et, si j'ose dire, d'amitié que je vous porte. Soyez persuadé, mon très-cher frère, qu'ils ne me quitteront qu'à la fin de ma vie, étant, etc.
22. AU PRINCE DE PRUSSE.
(Potsdam) 4 mars 1748.
Mon cher frère,
Je vous envoie une petite provision de vin d'absinthe que j'ai reçu de Hongrie. C'est un présent aigre-doux et fort ridicule dans le fond; mais comme j'aime à partager tout ce que j'ai avec mes amis, et que je n'en ai point de meilleur que vous, je l'ai envoyé, au hasard de vous déplaire.
Je travaille ici comme un malheureux à polir un ouvragea qui, malgré toutes mes peines, ne veut pas encore prendre le tour que je voudrais. Vous me direz : Pourquoi ne le quittez-vous? C'est par l'inflexible opiniâtreté que j'ai de vouloir réussir, et qu'il n'y a de vrai plaisir dans le monde que de venir à bout des difficultés qui nous arrêtent.
Vous saurez sans doute que la Tettaub épouse le capitaine Saldern,
a Les Principes généraux de la guerre, appliqués à la tactique et à la discipline des troupes prussiennes. Voyez t. I, p. XXVI.
b Sophie-Antoinette-Catherine de Tettau, née à Ruppin le 31 décembre 1720 (voyez ci-dessus, p. 29); il a été fait mention de sa sœur cadette et de son père t. XVII, p. 240 et 271, et t. XVIII, p. 170. Quant à M. de Saldern, voyez t. V, p. 225.