<207>mier à désirer la paix; je me flatte que l'on y parviendra pendant le cours de cet hiver. Voilà tout ce que je puis vous dire des affaires, en gros; quant au détail, ce sera à vous à vous mettre incessamment au fait de tout; mais si, incontinent après ma mort, l'on montre de l'impatience et un désir trop violent pour la paix, ce sera le moyen de l'avoir mauvaise, et d'être obligé de recevoir la loi de ceux que nous aurons vaincus.

Je dois ajouter à tout ceci mon itinéraire, pour que vous sachiez où je serai, et en quel lieu vous pourrez me trouver. Le 13, je serai à Liegnitz; le 14, entre Lüben et Rauden; le 15, repos; le 16, vers Grünberg; le 17, à ce village que je vous ai écrit,a où je veux passer l'Oder; le 18, les ponts se feront; le 19, le passage; le 20, jonction avec Dohna; et du 20 au 25, j'espère d'engager une affaire entre Méseritz et Posen.

Voilà tout ce que je suis en état de vous dire jusqu'à présent. Vous serez incessamment informé du succès de cette opération.

Je suis, etc.b


a Tschicherzig; Frédéric, obligé de changer de route, passa l'Oder à Güstebiese, le 23. Voyez t. IV, p. 229 et 230.

b Nous donnons dans l'Appendice de cette correspondance l'Ordre de Frédéric à ses généraux, daté du camp de Cüstrin, le 22 août 1758; il en est parlé dans l'Avertissement de ce volume, et t. XXV, p. 353. Nous avons cité ci-dessus, p. 100, plusieurs autres dispositions testamentaires de Frédéric.