165. DU PRINCE HENRI.
Rheinsberg, 15 septembre 1763.
Mon très-cher frère,
Avant de vous assurer de bouche de mes devoirs, j'ai encore de sincères remercîments à vous présenter pour la gracieuse lettre que vous m'avez écrite. Mon impatience à vous faire ma cour ne sera pas retardée au delà du 19 au soir; tous les endroits où je saurai vous trouver me seront agréables. Ce n'est ni Potsdam ni la vigne que je vais voir; c'est votre personne que je cherche, et je suis très-content d'avoir ce bonheur à attendre pour lundi. Vous disposerez du comte Paléologue; j'aurai l'honneur de vous entretenir à son sujet, et je le laisserai ici jusqu'au temps où je saurai quelles sont vos volontés à son égard. Je suis, etc.
166. DU MÊME.
Rheinsberg, 1er octobre 1763.
Mon très-cher frère,
Je suis arrivé ici encore tout occupé du souvenir récent d'avoir eu le bonheur de vous faire ma cour à Potsdam. Je suis pénétré par les bontés que vous m'avez témoignées, et je regarderai toujours comme les moments les plus gracieux de ma vie ceux où je pourrai vous donner des preuves de mon attachement. Mes nouvelles d'ici ne sont pas autrement intéressantes; les campagnards annoncent un hiver précoce, et je crains bien que, pour le coup, ils n'aient raison. Le chan-