<359> de Théramène ou d'Ulysse dans les tragédies.a Il a été obligé de quitter Paris pour s'être brouillé avec ce petit Lauraguais que vous vous souviendrez d'avoir vu ici, et cette lettre de cachet lui pèse encore sur le cœur.
Je vous embrasse, mon cher frère, en vous assurant de la tendresse infinie avec laquelle je suis, etc.
198. DU PRINCE HENRI.
Rheinsberg, 16 juin 1769.
Je suis dans la joie de mon cœur de savoir votre retour, mon très-cher frère. L'intérêt que je prends à votre santé doit vous être connu; je réprime tout ce que je pourrais dire à ce sujet, et enferme dans mon cœur les plus tendres souhaits pour votre prospérité.
Vous daignez m'apprendre des nouvelles bien intéressantes; les Français malmenés en Corse, un Paolib qui résiste à la puissance d'un Roi Très-Chrétien, fait un événement intéressant dans l'histoire. La disgrâce arrivée à M. de Vaux pourrait bien rejaillir sur le duc de Choiseul; ses ennemis attribueront aux méchantes mesures qu'il a prises tout le malheur arrivé aux troupes françaises, et je m'imagine que cette aventure pourra beaucoup faire pour qu'il soit culbuté de l'éminent emploi qu'il occupe, et de la place qu'il a tenue jusqu'à ce temps avec aussi peu d'honneur pour lui que pour son souverain. Il paraît que ses intrigues en Suèdec sont les seules qui ont pris une
a Allusion aux tragédies de Phèdre et d'Iphigénie, par Racine.
b Voyez t. XIV, p. XVI, et t. XVIII, p. VIII et 305.
c Voyez t. XXIV, p. 498.