<428> mais vous pourrez gagner la confiance du neveu, à quoi je me ferai un devoir de contribuer de ma part. Je pourrai vous instruire de toutes nos affaires et de leur connexion, dont personne même des ministres n'est instruit; et cela rendra votre personne si nécessaire, que tout le monde sera obligé de recourir à vos lumières, et de vous prier de les aider. Je crois ce moyen infaillible, et j'espère que par amour pour cet État, que nos ancêtres ont tous servi, vous ne vous refuserez pas de vouloir le soutenir, d'autant plus que vous êtes l'unique duquel l'État puisse attendre de vrais services.
On m'écrit aujourd'hui de Pétersbourg ....
260. AU MÊME.
Le 10 février 1776.
Mon très-cher frère,
J'espère à présent, mon cher frère, à l'aide de Cothenius, d'être entièrement délivré de la goutte; mais ma convalescence est lente, et j'ai bien de la peine à reprendre la force que j'ai perdue; cela durera encore quelque temps. Cependant je crois que je me ressentirai le reste de ma vie de cette dernière secousse.
Il y a longtemps que je m'étais proposé, mon cher frère, de vous parler sur le sujet que contient ma dernière lettre; je ne sais par quel hasard j'en ai été distrait; mais je vous assure que je ne mourrai tranquille sur ce qui regarde les intérêts de l'État qu'en vous en voyant en quelque manière constitué le tuteur. Je vous envisage comme le seul qui puissiez soutenir la gloire de la maison et devenir en tout genre le soutien et le pilier de notre commune patrie; et si j'ai une