271. DU PRINCE HENRI.
Rheinsberg, 9 août 1776.
Mon très-cher frère,
Je reviens de Schwedt, où j'ai quitté le grand-duc rempli de reconnaissance pour vos bontés, mon très-cher frère, et de regret de vous avoir quitté. Il m'a chargé de cette lettre pour vous, que j'ai l'honneur de vous envoyer. Je suis parti ce matin sans prendre congé. Il était trop ému hier au soir, et, ces sortes d'émotions étant préjudiciables à sa santé, j'ai cru mieux faire d'éviter un congé, de quoi aussi j'étais convenu avec le général Soltykoff. J'ai reçu à Schwedt la réponse que vous avez eu, mon très-cher frère, la bonté de m'adresser au sujet des escortes que le grand-duc désire pour lui et pour la future grande-duchesse ....
272. AU PRINCE HENRI.
Le 1er octobre 1776.
.... L'Impératrice est extrêmement contente de la princesse de Würtemberg; elle a trouvé le moyen de gagner toute la cour, et si elle continue à se conduire ainsi, son crédit augmentera de jour en jour chez l'Impératrice. Ce que je cède aux Polonais a fait grand plaisir à la cour, et j'espère, sous l'ombre de ces aspects favorables, de pouvoir proroger mon alliance avec la Russie jusqu'à l'année 1790; et, en attendant, il faudra voir comment on pourra se tirer d'affaire. Voilà exactement la situation présente des choses, et vous pouvez