<520> me parlez, mon très-cher frère, je les connais aussi; j'en ai derrière moi, que les pluies ont rendus impraticables. Je suis. etc.
340. AU PRINCE HENRI.
Camp de Schatzlar, 22 septembre 1778.
Mon très-cher frère,
Vous devez être bien persuadé, mon cher frère, de la vive part que je prends aux belles actions des troupes. Usedom sera général, vous n'avez qu'à le déclarer à l'ordre; car certes cette action est mémorable, et fera grande impression sur l'ennemi. Pour ne point rester en arrière, je vous citerai notre arrière-garde d'hier, où le général Keller a été attaqué dans son poste par environ cinq mille Autrichiens commandés par Wurmser. Il a peu perdu, et, après avoir entièrement rechassé l'ennemi, nous avons poursuivi notre marche jusqu'ici, où j'occupe un camp inattaquable. Vous ne sauriez vous figurer par quels chemins nous avons passé; mais à présent le temps s'éclaircit, les pluies cessent, et les gens du pays nous promettent un ciel serein et un beau temps. Wurmser reste à Trautenau; l'armée autrichienne s'est repliée vers Königingrätz, Jaromircz et Königinhof, pour se rapprocher de ses magasins. Wunsch est au Ratschenberg, et tout est assez tranquille de ce côté-là. A peine avons-nous eu tous les quinze jours une misérable gazette; nous sommes ignorants dans les affaires de l'Europe, et je m'attends d'apprendre maintenant toute sorte de nouvelles auxquelles je ne m'attendais pas; et ce qu'il y a plus à regretter est que nous serons antiques en fait de nouvelles modes, dont, je vous jure, je n'ai pas entendu parler depuis