<570> rivière de la Trave, du port de la ville, et de son jardin, dont il a fait l'énumération exacte des arbres, arbustes, plantes, légumes, et des herbes qui l'embellissent. Vous voyez, mon cher frère, quels progrès en connaissances j'ai faits depuis que j'ai eu l'honneur de vous voir. Si cela continue, je pourrai publier un ouvrage sur les jardins, qui damera le pion à celui de La Quinlinie,a et quelque écrit sur les végétaux et la nomenclature des plantes, qui sera mis de pair avec les écrits de ce fameux botaniste de Suède qui vient de mourir.b
Voilà des balivernes, et c'est tout ce que ce sol aride en nouvelles me fournit. C'est en faisant mille vœux pour votre conservation et contentement que je vous prie de me croire avec le plus tendre attachement et la plus haute estime, etc.
378. AU MÊME.
Le 8 février 1784.
Mon très-cher frère,
C'est le cœur navré de douleur que je vous écris aujourd'hui. Je viens d'apprendre la mort de notre pauvre et malheureuse sœur d'Ansbach.c Cela en revient, mon cher frère, à ce que je vous mandais dernièrement, que ce qui reste de notre famille branle au manche. J'ai toujours médité d'aller à Ansbach voir encore une fois ma pauvre sœur; je n'en ai jamais pu trouver le moment. C'était une bien bonne
a Voyez t. X, p. 185.
b Frédéric parle probablement de Charles de Linné, mort à Upsala le 10 janvier 1778. Voyez t. XXIV, p. 592.
c La margrave douairière Frédérique, morte le 4 février.