<586> peuvent facilement déranger votre santé, qui n'est pas des plus fortes. J'adresse cette lettre à Brunswic, où j'apprends que vous vous rendrez le 20 de ce mois. Je ne réponds point au chiffre, parce que j'espère que, sans que cela allonge votre voyage, vous viendrez à votre retour passer quelques jours chez moi. Alors nous nous expliquerons verbalement, et en un quart d'heure nous aurons plus éclairci de choses que par vingt volumes d'écriture. Dans cet agréable aspect pour moi, j'attends à vous assurer de vive voix du tendre attachement et de la haute estime avec laquelle je suis, etc.
395. AU MÊME.
Le 24 novembre 1784.
Mon très-cher frère,
J'ai reçu, mon cher frère, toutes vos lettres, mais sans pouvoir vous répondre, parce que vous avez été sans cesse en voyage. J'ai bien appréhendé que vous vous ressentiriez des mauvais chemins, et je suis toutefois charmé de vous savoir en bonne santé. Comme ma lettre vous trouvera à Brunswic, je puis vous écrire plus hardiment, et vous dire que je suis sûr que si la France prend un ton ferme, l'Empereur pliera, et que, au lieu de guerre, il y aura des négociations qui termineront cette affaire en annulant les injustes prétentions de l'Empereur. Je me réjouis beaucoup de pouvoir vous embrasser à votre retour ici, et je fais d'avance chauffer les chambres, pour que rien, mon cher frère, ne manque à vos commodités, étant, etc.