II. ORDRE DE FRÉDÉRIC AUX MINISTRES D'ÉTAT ET DE CABINET COMTES DE PODEWILS ET DE FINCKENSTEIN.92-b
Leitmeritz, 2 juillet 1757.
Ayant vu, par votre rapport du 28 du mois précédent, la douloureuse et affligeante nouvelle du décès de la Reine douairière ma mère, par laquelle j'ai été pénétré de la manière la plus sensible, je vous donne en résolution, par rapport aux demandes que vous me faites à cette occasion, que j'approuve tous les arrangements que vous avez pris à ce sujet du consentement de la princesse Amélie ma sœur.
<93>A l'égard de l'enterrement, il faudra le faire exécuter absolument et à tous égards de la manière que feu la Reine l'aura disposé et désiré, et pour tout le reste vous devez vous adresser à la princesse Amélie, qui pourra ordonner tout à son gré.
L'ouverture du testament pourra se faire après six semaines, ou, selon le bon plaisir de la princesse Amélie, plus tôt ou plus tard, quoique sans éclat; et le ministère pourra en tous cas nommer d'office des plénipotentiaires pour les héritiers.
Il faut que mes ministres aux cours étrangères se mettent en deuil, et qu'on leur paye pour cet effet l'extraordinaire accoutumé de la caisse de légation, laquelle vous instruirez à ce sujet par un ordre signé de vous, par ordre spécial; vous ferez dans le pays et à la cour les mêmes arrangements de deuil comme à la mort du feu roi; enfin, vous aurez soin des notifications à faire aux cours étrangères de cet événement, tout comme vous l'entendrez et que cela s'est pratiqué à la mort du feu roi, sans m'embarrasser présentement par beaucoup de rapports ou demandes, voulant plutôt que ma sœur la princesse Amélie se charge entièrement de toute la direction des funérailles, quoique toujours, comme je vous l'ai déjà dit, selon la disposition que feu la Reine en a faite et déclarée de son vivant. Pour ce qui regarde les frais indispensables de l'enterrement, j'ai ordonné au conseiller privé Köppen de les fournir et de m'en tenir compte. Sur ce. etc.
92-b Copié sur la minute conservée aux Archives de l'État.