81. AU PRINCE HENRI.
Gross-Döbritz, 26 juin 1760.
Mon cher frère,
Hier j'avais le cœur239-a déchiré par une239-a de passions, pour me trouver en état de vous écrire une lettre sensée; aujourd'hui que je viens un peu à moi-même, je vous communique mes réflexions. Après le malheur qui vient d'arriver à Fouqué,239-b sûrement Loudon ne peut avoir d'autre dessein que sur Breslau .... On voit dans tous ces événements un enchaînement de fatalités qui se suivent, et l'opiniâtreté de la fortune à me persécuter. Il me prend des impatiences de me pendre, comme aux amants de revoir leurs maîtresses absentes; mais il faut pousser le cinquième acte jusqu'au dénoûment. Vous n'avez rien à appréhender ni de Lacy, ni de Daun; je vous en tiendrai bon compte, et je vous communiquerai fidèlement de quoi il sera question.
239-a Le manuscrit présente ici des lacunes.
239-b A Landeshut, le 23 juin.