<223> que vous me trouverez toujours le même, c'est-à-dire, avec ces sentiments d'estime et de tendresse avec lesquels je suis, ma très-chère sœur, etc.
225. DE LA MARGRAVE DE BAIREUTH.
Brietzen, 26 novembre (1760).
jour funeste pour moi.
Mon très-cher frère,
Je suis arrivée à quatre heures ici, sans savoir comment j'ai quitté Berlin. Mon esprit a été si occupé et si triste pendant la route, que je me suis bien aperçue qu'il était à Potsdam, et non dans mon corps; car je n'ai pas eu la moindre incommodité, marque que les esprits vitaux en étaient loin. J'ai trouvé ici, mon très-cher frère, de nouvelles marques de vos bontés. J'ai baisé mille fois votre chère lettre. Vous me comblez de tant de grâces, que je ne sais plus comment vous témoigner combien j'en suis pénétrée. Je cherche des expressions sans en pouvoir trouver. Mon cœur parle un langage que je ne puis exprimer. Il est plein de vous, il vous doit tout, et il vous est entièrement acquis. Je vivrai et mourrai avec ces sentiments, étant avec un très-profond respect, mon très-cher frère, etc.