<24> monde, vous y serez portée sur les mains, et vous pouvez compter que je vous garantirai de tous les chagrins qui pourront vous arriver. Enfin, ma très-chère sœur, si vous me refusez cette prière, comptez que j'en mourrai de chagrin, car vous aurez tout à ordonner chez moi, et vous y serez respectée comme la Reine. Adieu, mon aimable sœur; je suis à vous comme le pape au diable.
Comptez que je viendrai chez vous sûrement, et ne serait-ce que pour vous assurer de vive voix du respect et de l'entière considération que j'ai pour vous, comme la personne qui est la plus chérie de, ma très-chère sœur, votre très-humble, etc.
20. DE LA MARGRAVE DE BAIREUTH.
Baireuth, 29 septembre 1734.
Mon très-cher frère,
Après avoir été tous ces jours dans de cruelles inquiétudes pour votre chère santé, n'ayant reçu de quatre postes aucune de vos chères nouvelles, j'ai été bien réjouie aujourd'hui en recevant vos deux lettres, qui m'ont mise au comble de la joie par l'assurance que vous me donnez de la continuation de vos bonnes grâces, comme aussi de votre parfaite santé. Je puis vous assurer, mon très-cher frère, que rien ne m'est plus précieux que votre personne, et que votre amitié est la seule chose que j'ambitionne dans ce monde; aussi celle que j'ai pour vous n'est fondée sur aucun principe d'intérêt, mais sur des fondements beaucoup plus relevés, c'est-à-dire, de la plus forte inclination, jointe à un discernement pur qui me porte à re-