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339. A LA MÊME.

Quartier général de Königingrätz,
15 juillet 1758.

.... Je vous demande mille pardons de ne vous avoir pas écrit moi- même. Je vous jure que je n'en ai pas le temps. Voilà mon pauvre frère de Prusse mort. Vous pouvez juger quelle peine cela me fait.

340. A LA MÊME.

Près de Königingrätz, 20 juillet 1758.



Ma très-chère sœur,

Je profite d'un petit moment de loisir pour vous renouveler les assurances de ma plus tendre amitié. Vous saurez sans doute le malheur qui vient de m'enlever mon frère de Prusse. Vous pouvez juger de mon affliction et de ma douleur. Il a eu, à la vérité, l'année dernière, de très-mauvais procédés envers moi; mais c'était plutôt à l'instigation de méchantes gens que de lui-même. Cependant il n'est plus, et nous le perdons pour toujours. O vous, la plus chère de ma famille! vous qui me tenez le plus à cœur dans ce monde, pour l'amour de ce qui vous est le plus précieux, conservez-vous, et que j'aie du moins la consolation de pouvoir verser mes larmes dans votre sein. Ne craignez rien pour nous et pour ce qui peut-être vous paraîtra redoutable; vous verrez que nous nous tirerons d'affaire. Comme il y a très-longtemps que je n'ai pas la moindre de vos nouvelles, cela me fait trembler pour vos jours. Pour Dieu, faites écrire