<373> l'affaire en question tout ce qu'il me sera possible. Je me flatte que votre conduite sage et prudente répondra à mes vues, et que vous ferez tout au monde pour regagner votre époux. Je suis échappé de la fièvre, et je me porte fort bien. Votre affection pour moi vous y fera prendre part, et je vous proteste que je suis, etc.

7. DE LA MARGRAVE D'ANSBACH.

Triesdorf, 17 août 1741.



Mon très-cher frère,

Votre gracieuse lettre, que j'ai eu l'honneur de recevoir, me rend si téméraire de vous incommoder par celle-ci, en vous remerciant de toutes les grâces que vous me témoignez. J'en suis si persuadée, qu'il ne me reste rien de plus que de vous supplier de me les continuer. Les nouvelles d'ici ne regardent que le passage des troupes françaises qui sont intentionnées de frayer avec une de leurs colonnes le cercle de Franconie, ce qui ne laisse pas de beaucoup inquiéter le Margrave, qui se ressentira le premier de leur marche; cependant il espère que les bontés avec lesquelles vous l'avez comblé le préserveront de suites fâcheuses. C'est pourquoi il aura l'honneur de vous écrire pour implorer, dans un cas si délicat, votre protection. Vous voudrez bien, mon cher frère, la lui accorder en égard de sa dévotion, qui ne finira jamais. A ce sujet, il a aussi voulu témoigner son respect en levant un régiment d'infanterie, ce qu'il aurait assurément fait; mais l'impossibilité, pour le présent, lui en ôte tous les moyens, ce que vous aurez la bonté de voir par la route que je vous remets