<410> lorsque vous m'honorerez une autre fois d'un pareil bonheur. L'intérêt que vous daignez prendre à ma santé ne peut que contribuer à la rendre meilleure de jour en jour. Veuille le ciel seulement conserver la vôtre, qui est d'un prix inestimable! Et c'est une grande consolation pour moi de ce que, grâce à Dieu, je vous ai trouvé si bon visage après toutes les terribles douleurs de goutte que vous avez eues. J'espère qu'elles seront bannies pour longtemps à présent, et que vous jouirez d'une santé parfaite. Ce sont les vœux de celle qui a l'honneur de se nommer avec un très-profond respect, etc.
15. DE LA MÊME.
(Schwedt) 23 septembre 1765.
Mon très-cher frère,
C'est avec une satisfaction sans égale que je vois par votre gracieuse lettre que les bains vous ont soulagé. Dieu veuille continuer, mon très-cher frère, à vous conserver et fortifier la santé, vœux que je ne cesse de faire journellement! Les reproches gracieux que vous me faites, mon très-cher frère, de ne vous avoir pas fait mention de ma santé, me sont des plus flatteurs; et si j'ai passé cet article sous silence, c'est que je ne pouvais vous faire part de ma guérison, ayant passé un assez mauvais été. Depuis quelques jours, je suis attaquée de très-violentes coliques qui m'affaiblissent et me font garder le lit. Mes jambes sont dans une triste situation; je ne puis presque plus en faire usage, à cause de l'enflure et faiblesse que j'y ressens. Je prends de nouveaux remèdes, dont l'on m'a assuré une bonne réussite; le