<III>sœur à Baireuth,a et il lui témoigna par des fêtes brillantes et de mille autres manières la joie que lui causèrent les visites qu'elle lui fit à Berlin en 1740,b en 1747,c en 1750d et au mois d'octobre 1753.e Il la consola et vint à son aide dans tous les revers qu'elle éprouva. Enfin, il entretint avec elle, pendant trente ans, une correspondance intime et suivie. La princesse, de son côté, s'employa avec le plus grand dévouement pour son frère accablé par les malheurs de la guerre de sept ans, et le chagrin profond, ainsi que les inquiétudes que lui causèrent les vicissitudes de cette terrible lutte, accélérèrent indubitablement sa fin.f Ses dernières paroles furent des vœux ardents pour la longue et heureuse vie du Roi.g On peut voir, par les lettres que celui-ci écrivit au prince Henri son frère, le 3 août et le 21 septembre 1768,h combien sa douleur fut profonde lorsqu'il apprit le danger où se trouvait la Margrave, qu'il avait vue pour la dernière fois le 20 juin 1754,i à l'Ermitage, château de plaisance près de Baireuth.k
M. de Catt donne dans ses Mémoires (inédits) de précieux détails sur ses conversations avec son maître au sujet de la mort de la Margrave. Voici ce qu'il écrit dans son journal, à la date du 17 octobre 1758 : « Je le trouvai ce matin »
a En 1734, en 1740, en 1743 et en 1754. Voyez ci-dessous, p. 14 et suiv., 102, 134 et 276.
b Voyez ci-dessous, p. 105-110, nos 96-102.
c Voyez t. XXVI, p. 114, no 19, et ci-dessous, p. 183 et 185.
d Voyez le Journal historique des fêtes que le Roi a données à Potsdam, à Charlottenbourg et à Berlin à l'occasion de l'arrivée de Leurs Altesses Royale et Sérénissime de Brandebourg-Baireuth, au mois d'août 1750 (par le baron de Pöllnitz), imprimé chez Chrétien-Frédéric Henning, quarante-quatre pages in-4. Voyez aussi notre t. XX, p. 109, no 35, et ci-dessous, p. 221.
e Voyez ci-dessous, p. 267 et 268.
f Voyez les lettres de la margrave de Baireuth à Voltaire, du 19 août, du 12 septembre, du 16 et du 8 (28) octobre, du 23 et du 30 novembre, du 27 décembre 1767, et du 2 janvier 1758, dans les Œuvres de Voltaire, édit. Beuchot, t. LVII, p. 310, 332, 353, 349, 378, 382, 416 et 424, ainsi que dans les Œuvres complètes du même auteur, édit. de Kehl, 1785, t. LXVI, p. 348-367.
g Le médecin Cothenius (ci-dessous, p. 364) dit dans sa lettre inédite au Roi, Baireuth, 13 octobre 1758 : « Die wenigen Worte, die Ihro Kônigliche Hoheit hervorbringen kônnen, das sind heisse Wünsche für Ew. Kôniglichen Majestät langen und glücklichen Leben. »
h Voyez t. XXVI, p. 204, 205 et 216.
i Voyez ci-dessous, p. 274-277, nos 273, 274 et 275.
k Voyez les Mémoires de la Margrave, t. II, p. 36, 226, 227, 252 et suivantes. Voyez aussi les Lettres et Mémoires du baron de Pöllnitz, troisième édition, A Amsterdam, 1737, t. I, p. 223 et 224, et t. V, p. 356-359.