72. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH.

Ruppin, 9 novembre 1739.

.... Vous me faites trop de grâce de penser à Remusberg. Tout y est meublé, ma très-chère sœur; il y a deux chambres pleines de ta<85>bleaux; les autres sont en trumeaux de glace et en boiserie dorée ou argentée. La plupart de mes tableaux sont de Watteau ou de Lancret,1_85-a tous deux peintres français de l'école de Brabant. Je prends la liberté de vous envoyer le dessin de Remusberg comme il est à présent; c'est le côté interne, qui donne sur le jardin et sur un lac. Knobelsdorff dessine actuellement l'autre façade.


1_85-a Voyez t. XIV, p. 36; t. XVIII, p. 58; t. XIX, p. 223; et t. XXV, p. 584 et suiv. M. Darget avait écrit à Frédéric : « Je connais le goût de Votre Majesté pour les ouvrages de Lancret. » Le Roi lui répondit, le 14 décembre 1754 : « Quant aux tableaux dont vous me parlez, je vous dirai que je ne suis plus dans ce goût-là, ou plutôt j'en ai assez dans ce genre. J'achète à présent volontiers des Rubens, des van Dyck, etc. » Voyez t. XX, p. 60 et 61.