<24>troupes qui doivent attaquer, et qui sont comparables à ces boyaux de sape que l'on pousse sur les saillants des glacis.
Dans le plan XVIII, je suppose une attaque dans la plaine. et nous verrez comme, selon mon système, ces attaques doivent se faire. J'ai mis la droite en mouvement, en refusant la gauche; vous pouvez faire également ce mouvement par la gauche vice versâ. La cavalerie de l'aile que j'avance doit attaquer, si d'ailleurs les dispositions de l'ennemi le permettent; faute de cela, elle peut attendre que son moment arrive.
Tous les plans qui suivent sont calculés de soixante bataillons et de cent escadrons, sans y comprendre les bataillons francs. Voyez le plan no XVIII.
ARTICLE XVII. AUTRE ATTAQUE DE PLAINE.
Il arrive qu'avec une armée inférieure on se trouve dans un pays de plaine, comme entre Berlin et Francfort, entre Magdebourg et Halberstadt, près de Leipzig, entre Ratibor et Troppau, etc. Comment appuyer ses ailes? Comment prendre une position lorsqu'il n'y en a point? J'y ai pensé souvent, parce qu'il se trouve des cas où, sans vouloir préjudicier au bien de la cause, il faut se soutenir dans de semblables terrains. Voici donc la seule idée qui m'est venue et qui peut s'exécuter.
Je choisis, pour me camper, un terrain un peu bas où je suis à couvert vis-à-vis de l'ennemi; je fais élever sur la hauteur, devant mon front, des redoutes, pour que l'ennemi prenne ce terrain pour celui que je veux défendre; et il faut qu'il y ait quelque village, qu'il faut fortifier. S'il se trouve du bois à une de vos ailes, c'est un avan-