<26>d'armée, qui se trouve derrière, doit rester à neuf cents pas du village, immobile, et n'avancer que lorsque le village est pris; la cavalerie est plus en arrière, et toujours, autant qu'il se peut, à l'abri du canon. Jetez un coup d'œil sur le plan no XXII.
ARTICLE XIX. DES ATTAQUES DES HAUTEURS.
Les attaques des hauteurs sont tout ce qu'il y a de plus difficile à la guerre, parce qu'un ennemi habile occupe son terrain de façon à ne pouvoir être tourné d'aucune manière, et qu'il vous oblige à des points d'attaque hérissés de difficultés presque insurmontables. Mais s'il y a une force majeure qui oblige à hasarder une telle entreprise, que faut-il faire? 1o Bien reconnaître la disposition de l'ennemi; 2o si cela se peut, l'attaquer à dos, tandis que de front on lui présente l'armée; si cela ne se peut, attaquez, 3o, le lieu le plus élevé de son camp; 4o placez vos batteries sur toutes les hauteurs qui peuvent produire un feu croisé, et formez vos attaques selon le plan XXIII. Observez surtout de tenir votre armée hors du feu de mitraille, et attaquez votre hauteur vigoureusement. Si votre armée est forte, faites une fausse attaque d'un autre côté, pour distraire l'ennemi et diviser son attention.
Ce n'est pas sans raison que j'insiste pour qu'on attaque par préférence la plus grande hauteur du poste. Voici pourquoi. Si vous l'emportez, et que vous vous y établissiez, tout est dit, votre feu supérieur doit déblayer sans peine et nettoyer le reste du poste; mais si, au lieu de cela, vous attaquez une butte moins considérable et que vous l'emportiez, vous n'auriez rien gagné, et les obstacles croî-