<9>terie et les cartouches, commence à plier. Lâchez alors, selon ma méthode, quelques escadrons, et ils détruiront et feront prisonnier tout ce corps qui vous attaquait. Le moment le plus avantageux pour votre défense est celui où l'ennemi monte pour vous assaillir; c'est le triomphe des petites armes et des canons chargés à mitraille, surtout si votre infanterie est rangée de manière que son feu plonge jusqu'au pied du glacis. Si votre poste a des angles, cela triple la défense, et si votre canon bat en écharpe, vous ne devez pas être embarrassé de repousser l'ennemi. Mais que votre infanterie ne poursuive point, qu'elle demeure ferme sur son terrain; s'il y a occasion de poursuivre, employez la cavalerie à cet usage. Votre avant-garde peut se placer sur la droite de l'armée pour couvrir ce flanc, l'arrière-garde à la gauche pour le même usage, et pour votre réserve, il faut la conserver soigneusement derrière le poste, comme une dernière ressource. Il faut toujours en avoir dans chaque poste à proportion de l'armée, et dans un petit corps, n'eût-on qu'un bataillon de réserve, il faut l'avoir, car des troupes fraîches qui surviennent dans une action ont un ascendant incroyable sur des troupes fatiguées qui vous attaquent. Voyez le plan no I.
ARTICLE III. DES POSTES SUR LES HAUTES MONTAGNES.
Les postes sur les hautes montagnes ont des règles différentes que ceux que l'on prend sur des collines. Les hautes montagnes ont des hauteurs voisines séparées d'elles par des vallées de quinze cents, de deux mille pas de large; celles-là, où l'ennemi peut placer du canon, ne vous permettent pas d'occuper la mi-côte, parce que le canon foudroierait les troupes qu'on y place. Il faut donc se borner à gar-