<129> à l'approche des Prussiens; le château de Tetschen ne se rendit que le 27; M. de Zastrowa eut le malheur d'y être tué.

L'armée passa ensuite le Paschkopole, et traversant les plaines de Lowositz, elle vint se camper à Trebnitz. On occupa le Hasenberg, et la droite s'appuya au Paschkopole. Cette position se trouva vis-à-vis de celle que le maréchal Browne venait de prendre à Budin : on savait que ce maréchal y attendait le lendemain une division de ses troupes, qui avait hiverné dans les cercles de Saatz et d'Éger; on voulut tenter de prévenir cette jonction; on voulut même essayer si l'on ne pourrait pas combattre ce corps avant qu'il fût à portée du camp de Budin. Pour cet effet, il fut résolu que la nuit même l'armée passerait l'Éger à un mille et demi au-dessus du camp de M. de Browne; et si l'occasion ne se présentait pas de battre cette division qui était en chemin, du moins résulterait-il de cette manœuvre qu'en tournant la position de M. de Browne on l'obligerait à l'abandonner. On établit en conséquence deux ponts à Koschtitz; ils ne furent achevés que le lendemain matin, que les troupes passèrent l'Éger. Les hussards qu'on envoya aussitôt à la découverte, rencontrèrent près de Penichb la division qui devait joindre M. de Browne. Cette division, étant informée du passage des Prussiens, se replia sur Welwarn, sans qu'il fût possible de l'entamer, parce que la moitié de l'armée avait à peine passé la rivière. Le maréchal Browne ne tarda pas à s'apercevoir que son poste était tourné : il comprit qu'il ne pouvait se joindre avec les troupes qui lui venaient qu'en se retirant à Welwarn, et il se mit aussitôt en marche pour y arriver; les hussards


a Bernard-Asmus de Zastrow, général-major et chef du régiment d'infanterie no 20, fut tué le 25 avril 1757.

b La relation officielle de l'expédition des armées royales, publiée dans les deux gazettes de Berlin du 14 mai 1757, no 58, porte Penitz, nom que les éditeurs de 1788 ont reproduit. Nous n'avons pu le trouver, non plus que celui de Penich, ni sur les cartes ni dans les topographies de la Bohême. Peut-être faut-il lire Peruc ou Perutz.