<214> pour mettre en défense ce poste important. Peu de jours après, les Français passèrent le Rhin, et s'étendirent jusqu'à Dorsten, en se couvrant de la Lippe.
Le 14, le prince Ferdinand fut joint à Bocholt par douze mille Anglais que lui amenait mylord Marlborough. M. de Contades fut joint en même temps dans son camp de Halteren par cinq à six mille Saxons que les Autrichiens avaient rassemblés en Hongrie, et dont le prince Xavier, second fils du roi de Pologne, avait pris le commandement. Le prince Ferdinand détacha en même temps M. d'Imhof à Coesfeld, et M. de Post à Dülmen; mais sur les mouvements que firent les ennemis vers Lünen, le Prince héréditaire fut détaché pour renforcer le corps de Dülmen. Le prince Ferdinand le suivit promptement avec l'armée, et le Prince héréditaire repoussa les Français jusqu'à Halteren. Dans ces circonstances, on trouva bon de détacher M. d'Oberg avec un corps de neuf mille hommes, pour passer la Lippe et se porter dans l'évêché de Paderborn, tant pour interrompre la communication des deux armées françaises, que pour être à portée, dans le besoin, de pouvoir prêter la main au prince d'Ysenbourg.
Dans ces entrefaites, et pendant que le prince d'Ysenbourg s'était tenu près d'Eimbeck, M. de Soubise avait occupé Cassel, Göttingue, et quelques places sur la Werra; alors il forma le dessein de s'emparer de Hameln; mais il fut obligé de s'en désister lorsqu'il apprit que le prince Ferdinand avait repassé le Rhin; il évacua ensuite Münden, Göttingue, et tout ce qu'il avait occupé dans le pays de Hanovre, pour se renforcer sur la Diemel; il resta dans cette position jusqu'au 5 de septembre, et n'opposant à M. d'Oberg que M. Du Mesnil, qu'il laissa sur la Diemel, il s'avança successivement de Münden, Göttingue, à Nordheim. Le prince d'Ysenbourg fut obligé d'abandonner Eimbeck à l'approche des Français, et se retira à Coppenbrügge, où il fut joint par quelques régiments de l'armée des alliés; alors le prince d'Ysen-