XIX. COPIE DE LA RÉPONSE DU ROI A LA LETTRE CI-DESSUS.
Ce 10 d'août 1778.
Madame ma sœur et cousine,
Monsieur Thugut m'a rendu la lettre que Votre Majesté Impériale et Royale a eu la bonté de m'écrire. Il m'a décliné les propositions dont il était chargé, et comme elles n'étaient pas conciliantes, il remarqua l'éloignement que je témoignais pour les accepter. Il me dit qu'il y avait peut-être des moyens qui restaient encore pour pacifier les troubles de l'Allemagne, et qu'il avait été chargé par Votre Majesté Impériale et Royale d'en faire les ouvertures; sur quoi je lui ai proposé de s'aboucher avec mes ministres, pour essayer si cette dernière<234> tentative réussira mieux que les précédentes. Votre Majesté Impériale et Royale me rendra au moins le témoignage que si cette œuvre salutaire ne parvient pas à une heureuse fin, ce ne sera pas ma faute. Je suis avec la plus haute considération,
Madame ma sœur et cousine,
de Votre Majesté Impériale et Royale
le bon frère et cousin,
Federic.