<V>Le marquis d'Argens parle du Discours sur les libelles dans sa lettre au Roi datée du 5 mai 1759.
Les manuscrits et les éditions originales de ces écrits nous ayant également manqué, nous avons eu recours à l'impression la plus ancienne qui nous soit connue. Elle se trouve dans les Œuvres du Philosophe de Sans-Souci. Dernière édition, enrichie de variantes. A Francfort et à Leipzig, chez Henri-Louis Brönner, 1762, in-8, t. II, p. 339-353; p. 353-365. Nous avons collationné ce texte avec celui des Œuvres de Frédéric II, publiées du vivant de l'Auteur. A Berlin, 1789, t. II, p. 211-226, et p. 227-238; nous les avons trouvés conformes, sauf quelques petites corrections grammaticales que présente ce dernier.
VI. RÉFLEXIONS SUR LES RÉFLEXIONS DES GÉOMÈTRES SUR LA POÉSIE.
Dans une lettre datée du 2 septembre 1760, d'Alembert écrit à Voltaire : « J'ai lu, le jour de Saint-Louis (25 août), à l'Académie française, un morceau contre les mauvais poëtes et en votre honneur. » C'était la première partie de ses Réflexions sur la poésie, écrites à l'occasion des pièces que l'Académie a reçues cette année pour le concours.
Le Roi ne goûta pas ces Réflexions, et il composa pour les réfuter les Réflexions sur les Réflexions des géomètres sur la poésie, que personne avant nous n'avait publiées. Elles furent rédigées au mois d'avril 1762, comme on le voit par la lettre, inédite jusqu'ici, que le Roi écrivit au marquis d'Argens le 18 du même mois. Le manuscrit original, qui se compose de neuf pages in-4, est écrit de la main du Roi; il se trouve aux archives royales du Cabinet (Caisse 397, D). La réponse de d'Alembert à cet écrit, datée du 27 mai 1762, sera publiée dans la Correspondance.