<49>qu'il y avait à s'allier avec une puissance étrangère, les pillages inouïs que les Suédois exerçaient dans les pays de Brandebourg, la fierté d'Oxenstjerna, et le dessein que cette couronne avait formé d'acquérir la Poméranie, empêchaient George-Guillaume d'entrer dans l'alliance des Suédois : il appréhendait de plus qu'ils ne se servissent de lui, comme d'un instrument principal, pour lui arracher la succession de la Poméranie. En certains temps, révolté contre la dureté de Ferdinand II, il se jetait, comme par désespoir, dans les bras de Gustave-Adolphe; et dans d'autres, poussé à bout par les projets d'Oxenstjerna, il recherchait l'appui de la cour de Vienne. Dans une incertitude continuelle, sans force et sans puissance, il tournait de gré ou de force du côté du plus fort; et la fortune, qui passait tous les jours des armées impériales aux suédoises, et des suédoises aux impériales, se plut à rendre ce prince la victime de sa légèreté : de sorte que les alliés n'eurent jamais des avantages assez suivis pour le protéger, comme ils l'auraient dû, contre les entreprises de leurs ennemis communs.